K.Acher s'est auto-promu premier journal européen de la cacherouth indépendant de tout rabbinat et producteur.

La rédaction de K.Acher est régulièrement contactée par des personnes bien intentionnées qui souhaitent nous confier des informations de façon discrètes et anonymes (demande d'appel téléphonique, documents reçus par mail sans authentification de source). Nous ne buvons pas de cette eau là et ne tenons à ne publier que des informations publiées par des personnes compétentes et responsables, quitte à ne pas divulguer nos sources.

Les miracles existent de nos jours. Ainsi, un surveillant rituel a raconté à l'un de nos correspondants ses mésaventures en Pologne.
Parti avec une équipe de Cho'hatim pour abattre quelques tonnes de poulet à livrer sur le marché français, il s'est retrouvé avec cinq tonnes emballées, là où son compte des heures de travail devait trouver trois tonnes.
Comme il ne croit pas aux miracles, il a tout laissé aux rusés patrons de l'abattoir, après avoir veillé à ôter tout signe de cacherouth de ces victuailles.
On raconte qu'une autre équipe est partie travailler dans le même abattoir, mais nous ne sommes pas sûrs que les surveillants parleront aussi franchement.

Saluons la parution en Octobre de la
Liste des produits autorisés, à l'attention des établissements sous le contrôle du Rabbinat Loubavitch de France. Edition Janvier 2004.
Document diffusé aux surveillants de ces établissements.

Nous déplorons le décès du Grand Rabbin Jacob Madar. Il assurait depuis sa retraite de ses fonctions au Tribunal Rabbinique de Paris diverses surveillances de produits cachers, dont une gamme de produits laitiers frais et une grande variété de produits manufacturés pour la Société Emeth Distribution.

Le quotidien Haaretz a révélé que les ministères israéliens de la Santé et de l'Agriculture ont récemment confisqué 80.000 conserves de nourriture pour chiens présentées comme étant du foie gras. Les escrocs créatifs mais paresseux avaient juste pris soin d'agrémenter les rations vendues avec une nouvelle appellation.
L'étiquetage initial des conserves spécifiait qu'il s'agissait de "poulet pour chiens".
Ainsi certaines boîtes sont devenues du "Pâté de foie de volaille. Producteur : Grenot France" ou encore "Pâté de foie gras. Producteur: Lovmit General Toshevo". Les malfaiteurs ont même collé de faux certificats attestant que les denrées étaient casher. Fort heureusement celles-ci ne sont jamais arrivées dans les cuisines des ménagères car elles ont été saisies à la frontière. La plaisanterie aurait d'ailleurs pu mal tourner car les experts des douanes ont révélé que la consommation de certaines d'entre elles pouvait être mortelle.

Potable mais pas cachère!
C'est la véridique histoire de l'eau des 5 communes de New York, dans laquelle ont été trouvées rien moins que trois espèces de crustacés de la famille des Cyclopidae. Ces petites bestioles identifiées comme Diacyclops thomasi, Mesocyclops edax et Skistodiaptomus pygmaeus sont des copépodes aperçus comme de tout petits points noirs à l'œil nu dans l'eau, par ailleurs "zigouillés" par les traitements chlorés de l'eau de consommation.
Certains Rabbins ont décrété l'eau imbuvable sans filtrage préalable, d'autres pensent que l'eau peut être bue sans enfreindre l'interdiction de consommer non cacher.
A l'usage, des filtres de 50 microns (un vingtième de millimètre) suffisent à retenir les bestioles, mais d'un autre côté de tels filtres sont d'un entretien malaisé et se saturent assez rapidement au point de diminuer sérieusement le débit d'eau. A suivre, pour Kashrus Magazine Tichri 5765.

Un tribunal d'Oklahoma a décidé qu'il revient à l'administration des prisons de fournir aux détenus juifs la nourriture cachère orthodoxe réclamée par trois prisonniers, même si cela occasionne des dépenses supplémentaires à l'administration.

Les dirigeants des principales agences de certification cachère américaines ont rendez vous en octobre, au terme de la grand messe annuelle "Kosherfest", pour bavarder sous les auspices d'une fédération des agences de cacherouth.
Au menu: définir les conditions d'agrément des produits qui ne nécessitent pas de certification ou de surveillance. Et bien sûr définir les bases de standards permettant la reconnaissance mutuelle des certifications de ces agences.
Du pain sur la planche!

Un communiqué fait sur une radio juive parisienne ce 16 avril 04 nous met en garde contre certains produits lactés revendiquant la surveillance du Rabbin David Bitton, anciennement responsable de L'Association Chaarei Tsédek. Le Rabbin Bitton y faisant savoir qu'il ne pratique plus de surveillance rabbinique depuis son départ de France il y a quelques années. La teneur du communiqué nous a été confirmée par l'honorable présentateur de l'émission, mais n'ayant pas eu de texte écrit et archivable sous la main, nous publions cette information (qui nous pose beaucoup de questions…) au conditionnel.

En cours d'examen par la FDA: des lots de miel provenant de Turquie se sont avérés être "pur sucre", sans une goutte de miel. Et en fait de sucre, du 100% sirop de glucose, 'hamets.

Un de nos collaborateurs affirme avoir vu le jour de Pourim une bonne bouteille portant la mention "cachère tant que la bouteille est fermée par le sot de notre Rabbinat".

Maintenant promu "premier journal européen de la cacherouth indépendant de tout rabbinat et producteur" K.Acher rêve plus que jamais d'une enquête sur la cacherouth en France: qualité du produit, qualité de la garantie rabbinique, qualité du service des prestataires (boucheries, restaurants, traiteurs), relations du consommatezur avec le rabbinat certifiant, prix).

La cacherouth est décidément un bon moyen d'attirer des pigeons. A preuve: les "Témoins" américains ont créé une page dédiée aux symboles de cacherouth les plus fréquemment trouvés aux USA, histoire de capter des visites sur leur site Internet et atrapper des pigeons.

Un bureau de certification kacher a mis en ligne un modèle de contrat avec les fabricants qui ont recours à ses services. Nous y lisons notamment, dans un souci de discrétion sur les méthodes utilisées:
"La société xxx s'interdit de divulguer et de communiquer à des tiers, toutes informations relatives aux méthodes et conditions de travail du Bureau de certification ou de ses représentants dans le cadre de leurs interventions dans les établissements.
Le Rabbinat ne permet de la part du fabricant aucune fuite concernant ses méthodes de travail aussi minime soit elle".

Le Rabbinat Loubavitch nous fait savoir qu'il mettra bientôt ses informations, mises à jour et mises au point de cacherouth sur son propre site.

Audacieusement appelé "les aspects non cachers de la cacherouth", un article de Kashrus Magazine 117 du mois de Janvier 2004 s'interroge, et nous n'avons pas l'intention de répondre:
Peut on certifier une usine ou un restaurant ouvert le Chabbat? Peut on certifier un hôtel où l'accueil et le départ des clients sont assurés le Chabbat?
Il est admis que le Rabbinat ne peut certifier la valeur gastronomique des mets, ni l'amabilité des serveurs. Mais, doit il prendre en compte l'aspect écologique des choses? (cultures bio et non produits poussés dans des conditions non saines pour Dame Nature).
L'aspect éthique? (travailleurs illégaux, sous payés, utilisation de produits bon marché à la place d'ingrédients nobles … et mentionnés sur les fiches d'information au consommateur)
Les aspects sanitaires? Le Rabbinat peut il cautionner l'utilisation de produits réputés nocifs, voire interdits?
La responsabilité du Rabbinat va-t-elle jusqu'à garantir la présence dans le produit de tout ce que la fiche d'information mentionne? Et jusqu'à garantir l'absence présence dans le produit de produits non signalés dans la fiche d'information? (Cas de l'absence de vitamine B1 dans l'affaire du lait Remedia, cas des traces de lactose dans un produit réputé neutre, sans lait, avec les incidences pour les allergiques au lait)
La responsabilité du Rabbinat va-t-elle jusqu'à garantir un emballage "cacher" c'est à dire conforme aux attentes du public religieux en matière de visuel? (Agoudat Israël a supprimé sa garantie à un produit distribué avec des images de dinosaures, dont la supposée existence serait contraire aux données de la Torah; la Eda Haridit de Jérusalem a supprimé sa garantie à Tempo pour un Cola dont l'étiquette invitait à un récital de Michaël Jackson dont la supposée existence est contraire aux données de la Torah.)

De même, certaines allégations du fabricant quant à la bénédiction à dire sur le produit sont elles garanties par le Rabbinat? (Récemment en France un fabricant a proclamé "Mezonot" des biscottes que le rabbinat surveillant le produit déclarait "Motsi")
La responsabilité du Rabbinat va-t-elle jusqu'à garantir … la conformité de la Souccah du restaurant?
Et pour finir comme nous avons commencé, quelles sont les garanties de "cacher pour Chabbat" des réceptions, buffets et "kiddouch" dont la cacherouth alimentaire est pourtant garantie?