Des vêtements cachers.

Des vêtements cachers? Aussi surprenant que cela puisse être, la question se pose. Non seulement pour les femmes qui se doivent de porter des vêtements aux coloris, coupes et tenue en rapport avec les lois de la discrétion et de la pudeur, mais aussi pour tous. Une loi de la Torah interdit en effet le port d'un vêtement dans lequel seraient mélangés ensemble du lin et de la laine. Qu'il s'agisse d'un fil de lin et laine mélangés, d'un tissu de lin cousu avec un tissu de laine, d'une couture au lin d'un vêtement de laine, et parfois de fibres mélangées dans une feutrine… Ce mélange interdit, dit Chaatnez, peut être repéré par l'examen des vêtements par des spécialistes. Adressez vous au Rabbin de votre ville pour dénicher l'homme de l'art à proximité de chez vous.
Nous rapportons ici une histoire extraite de "Sauvés par Changaï", Chaïm Lipschitz, Editions Emounah, chapitre 28.


Changaï, 1941-1945.
Pendant les prières de Yom Kippour, un étudiant éprouvait de grandes difficultés à se concentrer, comme si ses pensées restaient accrochées à la terre au lieu de s'envoler vers le ciel. Il essaya de découvrir ce qui n'allait pas et il étudia un livre de Moussar, qui ne lui fut d'aucune aide. Il se rappela alors avoir lu que si l'on porte du Chaatnez (mélange de laine et de lin) dans ses vêtements, celui-ci empêche les prières d'être entendues. Il portait un costume neuf dont la composition avait été dûment vérifiée. Néanmoins, il se retira au milieu de la prière pour se changer et pour revêtir son vieux costume de semaine qu'il avait emporté d'Europe. Aussitôt, lorsqu'il reprit sa place à la synagogue, il put se remettre à prier avec autant de ferveur qu'à l'accoutumée et retrouver le sentiment que ses prières montaient jusqu'au ciel.
Le lendemain, il présenta son costume à un expert pour être à nouveau soigneusement vérifié. Et celui-ci découvrit du Chaatnez. De fait, il s'aperçut que certains fils avaient été torsadés ensemble d'une manière que la technologie moderne venait tout juste de mettre au point, et il découvrit ces fils à des endroits que personne, jusqu'alors, n'avait jugé utile de vérifier. Chacun, à partir de ce moment, devint particulièrement attentif aux vêtements qu'il achetait.

Un dossier préparé par K. Acher