La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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Il
y avait dans cette petite ville juive un fromager. Comme il était
peu observant des Mitsvot le Rav avait toujours refusé de lui accorder
un certificat de cacherouth.
Il reçut un jour une commande importante, d'une ville lointaine,
et pour laquelle une certification était indispensable. Malgré
toutes ses supplications le Rav refusa de lui accorder le moindre agrément
de cacherouth.
Loin de se laisser démonter, le paysan parvint à emmener le
Rav loin de la ville, où ils étaient seuls, et le menaça
tout simplement de le tuer s'il ne lui accordait pas une lettre de recommandation.
Ce que le Rav fut bien obligé d'accepter.
Il prit un papier, et commença sa lettre par "Aujourd'hui, 18
Sivan quatrième jour de la Paracha "la ceinture aux reins …"
suivi des formulations habituelles.
Notre fromager
partit le cœur tranquille, heureux à l'idée de la bonne
affaire qu'il allait faire.
Dans sa ville d'arrivée, le passage chez le Rav fut obligatoire pour
obtenir la permission de vendre ses produits.
Le Rav fronça les sourcils: une belle lettre de recommandation, mais
la date du 18 Sivan ne tombait en aucun cas la Paracha où on lit
la manière de consommer l'agneau pascal "la ceinture aux reins
…" juste avant la sortie d'Egypte (Paracha Bo, Chemot, XII 11).
Il chercha la faille et la trouva dans la traduction d'Onkelos: les mots
"les reins ceinturés" y étaient traduits par une
expression qui signifie aussi "les fromages sont interdits…"
Dans une
autre version de l'histoire, l'histoire concerne le Hida (Rabbi Haïm
David Azoulay, et le
certificat était libellé:
Ces
fromages sont cachers, et on peut les consommer comme il est écrit
"la ceinture aux reins", C'h'e'm'o't' XII 11, la présentation
du mot C'h'e'm'o't' étant orthographiée comme une référence
"Chtaim Mikra Ve'had Targoum" qui incite à consulter le
Targoum (traduction) d'Onkelos.