La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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On est dans la panade ... Septembre 2006. |
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Voici à titre de comparaison le communiqué le commuiqué qu'avait fait paraître le Rabbinat de Metz dans des circonstances semblables. Il est vrai que c'était un entrefilet en hébreu dans un journal communautaire d'Anvers et paru après la fête de Pessa'h 1998. Voici l'article écrit par un de nos futurs collaborateurs, et qui n'a rien perdu de son actualité... |
Un entrefilet
d'un journal communautaire d'Anvers nous livre un communiqué
émanant du Beth Din de Metz assez édifiant: Une fabrication
récente de croquettes de poisson destinée à la consommation
durant Pessa'h était garantie Cachère lePessa'h et Parve ("neutre").
Voici le communiqué:
«Pour éviter un danger:
A notre grande tristesse, il s'avère que les croquettes de la marque
W…. fabriquées sous notre surveillance et étiquetées
"Parve - Cacher lePessa'h" contiennent du lait et de la chapelure
de pain.
Toute personne qui serait en possession de ce produit doit le brûler
au titre "de 'Hamets ayant été dans la possession d'un
juif durant Pessa'h" et il y lieu de consulter une autorité
rabbinique pour ce qui concerne la cachérisation des ustensiles ayant
servi à leur consommation.
Que le Miséricordieux pardonne les fautes!
Nous écrivons et signons ce communiqué avec des larmes et
honte.
Le Beth Din de Metz».
Il va sans
dire que le produit a été retiré du marché, et que
l'on peut sans crainte rentrer dans une épicerie et faire ses courses.
Sans crainte?
Un tel incident est arrivé au Beth Din de Metz, dont le Rabbin est un
homme respectable, doté d'une grande expérience de la Cachrouth,
attestée par la multiplicité des produits fabriqués sous
sa responsabilité. Le consommateur lambda se pose toutefois certaines
questions sur tous les incidents qui ont émaillé l'image de la
Cacherout ces dernières années. Quelques exemples parmi d'autres::
Tel fromage cachère, sous surveillance orthodoxe, s'est avéré
être un fromage non cachère sur lequel un intermédiaire
sans scrupule collait les étiquettes "fabriqué sous surveillance
depuis la traite du lait". Le même homme réapparaît
quelques mois plus tard pour fabriquer des yaourts avec du lait non surveillé
depuis la traite sur lesquels il pose les étiquettes d'un autre Beth
Din "surveillé depuis la traite".
Récemment encore des consommateurs achetaient une pizza au jambon garantie
"cachère laMéhadrine".
Que dire de cette boulangerie parisienne qui a donné à ses consommateurs
des gâteaux fait d'un fromage non surveillé au nez et à
la barbe des rabbins qui s'y approvisionnaient?
Sans compter des fromages portant des dates de fabrication une veille de fête
juive, jour où il faut un très grand don de soi pour aller visiter
une usine à des centaines de Km de sa maison…
Sans parler de ce "Rabbin" qui s'épargne les frais de surveillance
et attribue ses certificats de "Cacherouth" à partir de son
bureau, au vu des certificats ou attestations diverses adressées par
le fabricant, et encaisse ses royalties sans peine.
Hormis ce dernier cas, la respectabilité des Rabbins n'est pas mise en
cause, mais la confiance qu'ils accordent à des intermédiaires
commerciaux disposant à leur guise d'étiquettes de garantie ou
d'une certaine mainmise sur les surveillants rabbiniques délégués.
Nous consommateurs, qui payons, cher, et même beaucoup plus cher des produits
destinés à un public exigeant en matière de cacherouth
estimons qu'il est du devoir des Rabbanim de veiller à la transparence
des certificats de conformité qu'ils délivrent à leurs
produits:
Comment les chaînes de fabrication sont elles cachérisées,
par qui et en présence de qui? Combien de surveillants rabbiniques sont
ils à la tâche dans des usines parfois gigantesques?
Quels sont les critères, voire les tolérances éventuelles,
qui font que leur lait est déclaré "surveillé"?
Sont ils informés au jour le jour des fabrications commises en leur nom
par les surveillants? Font ils des visites surprises des usines en cours de
production, ou au minimum des sondages téléphoniques pour s'assurer
de la réalité ce qui se fait en leur nom?
Ont ils l'occasion de vérifier les factures occasionnées par la
surveillance (péages, tickets de train, nuits d'hôtel) et les comparer
aux dates de production? Savent ils tous combien d'étiquettes ont été
imprimées, et combien d'unités du produit ont été
commercialisées?
Combien de surveillances simultanées assument ils pour fabriquer tout
à la fois des gâteaux, du lait et des fromages, des boîtes
de conserve, vins et alcools, poissons et confiseries, des glaces et des jus
de fruits…. Quelle "kfitsat haderekh" (ubiquité, raccourcis
miraculeux...) attribuent ils à leurs surveillants pour être sur
tous les fronts à la fois ou comment tolèrent ils d'être
magouillés par des distributeurs ?
Messieurs les Rabbins, vous qui avez connaissance depuis plus d'un mois de cette
lettre signée "dans les larmes" par le Rabbinat de Metz, quelles
mesures avez vous pris pour ne pas en être le prochain signataire et pouvoir
déclarer le cœur net devant D.ieu que votre surveillance est sûre
et sans tâche?