A lire sur http://www.senat.fr/notice-rapport/2012/r12-784-2-notice.html
:
À
la suite du scandale de la viande de cheval retrouvée dans
des plats préparés étiquetés « pur
boeuf »,
le Sénat a mis en place une mission commune d'information dans
le but de mieux connaître et comprendre les pratiques et les
enjeux de la filière viande en France et en Europe.
La mission a constaté que,
grâce à l'application d'un arsenal réglementaire
puissant, le niveau de sécurité sanitaire
des viandes et produits carnés garanti au consommateur français
est aujourd'hui élevé. Elle plaide en
faveur d'une coproduction de la sécurité sanitaire associant
tous les acteurs de la filière:
- les professionnels, par l'instauration d'un agrément des
négociants (traders) et un renforcement des sanctions ;
- les services officiels de contrôle, par un renforcement des
effectifs et une meilleure coopération à l'échelle
européenne ;
- les consommateurs, par un étiquetage obligatoire de l'origine
des viandes brutes et transformées.
La mission s'inquiète de la santé économique
de tous les maillons de la filière viande. Les productions
bovine, porcine ou de volaille sont en recul. Certains fleurons de
l'industrie de la transformation de la viande sont en difficulté.
Des abattoirs ferment. Pour relancer la filière,
la mission propose :
- de réorienter les aides de la PAC en faveur de l'élevage
;
- d'assurer une meilleure coordination entre amont et aval de la filière,
associant les éleveurs, l'industrie d'abattage-découpe
et la grande distribution ;
- de simplifier les normes
pour redonner de la compétitivité à l'ensemble
de la filière.
La filière viande doit enfin répondre à des attentes
sociétales croissantes, notamment en faisant face au défi
environnemental et en renforçant la transparence sur le bien-être
animal. Dans cette perspective, la mission
propose un étiquetage systématique du mode d'abattage
des animaux.
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28 juillet
Lettre que nous aurions voulu ouverte à Mme La Sénatrice,
mais son site est verrouillé et ne permet même pas de lui
envoyer des messages privés.
Mme La Sénatrice.
Votre site affiche les buts de la mission sénatoriale:
« Le travail important mené par cette mission doit aboutir
à plus de sécurité pour le consommateur et à
rétablir la confiance envers les éleveurs ». La
rapporteure de cette mission, Sylvie Goy-Chavent, en résume les
grands axes : « Nous avons constaté l’ampleur de
la fraude, plus large que nous pouvions le penser au départ.
Et en termes de préconisations, il faut renforcer les contrôles,
en France et en Europe, pour lutter contre les fraudes et interdire
les prix cassés pour soutenir les éleveurs. »
La sénatrice souligne la question préoccupante de la réduction
des effectifs de la Direction de l’alimentation au ministère
de l’Agriculture et de la Direction des fraudes : « Il est
difficile d’exercer un contrôle efficace dès lors
que les effectifs ne sont pas suffisants. D’autant qu’en
période de crise, la tentation de fraude est encore plus forte.
» « C’est un vaste plan de relance de la filière
viande » qu’il faut mettre en place recommande la sénatrice.
La question de l'abattage
rituel n'est pas dans ce programme. Au point que la filière abattage
rituel juif est la seule qui n'ait pas été touchée
par les fraudes qui ont motivé la mise en place de cette commission.
Votre audition des deux représentants qualifiés de la
communauté juive est lamentable en ce que vous leur coupez la
parole, ne les laissez pas présenter des preuves de leur point
de vue, et déclarez inacceptables des conclusions d'experts qui
seraient juifs, "peut-être même des religieux".
Curieuse attitude pour une représentante de la République,
qui donne l'impression tout au long de cette vidéo de poursuivre
sa petite idée préconçue.
Vous prétextez que le consommateur a besoin de savoir comment
sa viande a été abattue.
Nous n'avons jamais entendu parler de ce besoin avant que des "amis
des bêtes" ne le créent.
A moins que vous nous apportiez des preuves que l'opinion publique s'en
souciait avant l'OABA.
Votre doctrine "que les animaux souffrent" est étayée
par un film, qui montre une dizaine d'abattages rituels, au demeurant
qui ne sont pas le fait de la communauté juive. Mais à
côté de ces cas-là, combien d'abattages normaux
ont été élagués lors du montage de film?
Vous savez bien que des scènes semblables ont été
filmées dans des abattoirs recourant aux techniques d'étourdissement,
et que plus de 15% des "étourdissements" ne sont pas
suivis d'effet, soit en valeur absolue plus que tous les animaux abattus
sans "étourdissement". Peut-on à partir de quelques
cas définir une généralité?
Si oui, je dirai que vous êtes antisémite car la plupart
des remarques de vos soutiens ont des relents racistes.
Votre commission
a-t-elle auditionné Yves-Marie Le Bourdonnec (http://blogs.rue89.com/dessous-assiette/2012/02/26/viande-halal-le-boucher-des-stars-defend-legorgement-226721)
« Vous connaissez
la vache Wagyu ? Elle est originaire du Japon, on en élève
un peu en Europe. C’est l’animal le plus zen du monde. On
lui fait écouter de la musique, on lui sert de la nourriture
torréfiée, du vin pour ses propriétés antioxydantes,
on composte la paille pour en faire un fourrage plus délicat,
on change sa litière tous les dix jours pour éviter les
odeurs d’ammoniaque, on la brosse dans le sens du poil…
Sa viande vaut dix fois plus cher que celle de n’importe quelle
autre vache, c’est un mets de luxe servi dans des restaurants
gastronomiques.
Avec l’éleveur avec qui je travaille, on s’est posé
la question de savoir quel abattage choisir. Il n’est pas question
que la bête soit stressée, sinon ce sont des semaines d’un
élevage de luxe qui sont gâchées en quelques secondes.
On a donc fait appel à un sophrologue animalier, pour avoir son
avis. Cet homme a garanti à mon éleveur que l’abattage
par égorgement est le moins douloureux. »
« L’étourdissement n’est pas du tout une méthode
choisie pour le bien des animaux. C’est juste pour aller plus
vite, pour avoir de plus grandes cadences. Croyez-moi, les animaux mal
étourdis passent un sale quart d’heure !
L’abattage par égorgement est spectaculaire, et ce n’est
pas bceau
à voir, mais ’est
une méthode nette, immédiate, le cerveau cesse tout de
suite d’être irrigué, l’animal ne souffre pas.
Un signe qui ne trompe pas ? Avec ce type d’abattage, il n’y
a jamais de “viande fiévreuse”, cette viande couleur
rouge rubis qui ne peut être consommée parce que l’animal
a subi trop de stress. »
Yves-Marie Le Bourdonnec
nous semble plus compétent le l'OABA, le GAIA et les autres cliques
bêlantes du bien-être animal.
Mais encore,
Madame, pourquoi limiter la compassion envers les animaux à la
viande de boucherie?
Nous demandons l’étiquetage des chaussures en cuir (au
fait, dans quelles conditions travaillent les ouvriers du cuir "là
bas"?), une documentation sur tous les vêtements en cuir,
les fauteuils, les écharpes à poils de nos juges et avocats.
Si vraiment les conditions d'abattage faisaient mal au cœur les
gens s'en soucieraient jusqu'à là.
Nous aimerions que vos propositions ne négligent pas la chasse,
la corrida, les combats de coq, l'abattage fermier. Des vidéos
circulent suffisamment sur internet pour que vous soyez au fait des
conditions peu reluisantes réservées aux victimes de ces
activités.
Quand vous demanderez ceci, vous serez moins suspecte Madame.
Le projet d'étiquetage que vous avez repris des adversaires de
l'abattage rituel leur permettra ensuite de stigmatiser cette viande
et de la rendre invendable. La viande cachère continuera à
arriver de l'étranger, et vous aurez ainsi contribué à
ne pas relancer et même détruire un petit secteur de la
filière viande. Vos électeurs vous en seront gré
aux prochaines consultations électorales.
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