Alliance Cacherout: Questions sur la cacherout.

Baroukh, Octobre 2004.
Bonjour,
Je viens d'avoir 25 ans et ma famille n'étant pas particulièrement religieuse, on n'a jamais vraiment fait attention à manger cachère.
Mais j'ai décidé de manger cachère, j'aurais donc quelques questions à vous poser.
Si vous pouviez avoir l'amabilité de me répondre, ce serait très gentil de votre part.
1. Je pense avoir bien compris quels sont les animaux purs des animaux impurs, mais j'aurais aimé savoir comment il est possible de manger de la gazelle ou du cerf cachère, par exemple ? Si les animaux doivent être abattus rituellement, les animaux permis tués à la chasse ne peuvent-il être consommés, même si avec le gibier tué à la chasse, on répand le sang sur le sol ? Il ne s'agit pas ici, de cadavre de gibier trouvé mort (tarefa ou navela), mais bien tué lors de la chasse pour se nourrir.
Si l'abattage des animaux purs destinées à la nourriture est autorisé, le sang doit "être répandu à terre comme de l'eau" , c'est l'interdit du sang. Mais, il écrit que l'on peut manger librement de ces viandes "comme on mange de la gazelle et du cerf". L'exemple est bien choisi : on ne peut exiger une immolation rituelle pour ce gibier capturé à la chasse, non ? ; la gazelle et le cerf seraient alors, des animaux que la Loi autorise à manger mais qu'on offre pas en sacrifice ... mais le respect du sang demeure obligatoire, il doit "être répandu à terre comme de l'eau" (et le recouvrir de terre).
On m'a même dit qu'un récit dans la Genèse raconte comment Esaü est parti à la chasse au gibier pour obtenir la bénédiction d'Isaac ? La chasse au gibier est donc permise, alors ? Finalement est-ce qu'il existe des boucheries de gibiers cachers ?
2. Est-ce qu'il est vrai que l'on n'enlève pas le nerf sciatique pour les oiseaux permis, alors qu'on le fait pour le bétail ?
Et est-ce que c'est vrai qu'il est permis de manger du nerf sciatique de porc ? C'est pas possible.
3. Et enfin, pourquoi enléve-t-on certaines graisses après abattage ? Si je comprends bien ces graisses étaient reservés en offrandes lors des sacrifices . Mais est-ce que maintenant tout abattage (profane) est considéré comme une offrande ? Mais pour tout abattage n'ayant rien de sacrificiel, aucune prescription rituelle n'est imposée, non?
Merci d'avance, pour le temps que vous passerez (je l'espère) à me répondre.
B.
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27 octobre 04
Cher B,
Félicitations pour vos bonnes décisions, et nous sommes heureux de participer à leur mise en œuvre.
Concernant le gibier, il est effectivement obligatoire de procéder à sa chehita, avant toute blessure (grave) faite à l'animal. Il ne peut donc s'agir que de gibier … d'élevage, ou capturé par des filets par exemple. Ce type de viande est rare à trouver dans les étals cachers. Une entreprise avait essayé il y a quelques années de produire de la viande de daim abattue rituellement, mais je ne sais pas si elle a atteint un "rythme de croisière" dans sa production, et elle s'est depuis diversifiée. Elle a cependant gardé le joli nom de "A l'Est des Daims"…
Le verset "comme on mange de la gazelle et du cerf" vient nous indiquer que le bétail peut être consommé comme le gibier non offrable dans le Temple, c'est à dire même si l'homme est en état d'impureté rituelle.
Il est vrai que l'on n'enlève pas le nerf sciatique pour les oiseaux permis, alors qu'on le fait pour le bétail. Seul la viande des quadrupèdes purs (= cachers) est soumise à l'interdiction du nerf sciatique.
"Manger du nerf sciatique de porc ?" La Torah interdit la consommation de la chair de ces animaux. Rachi souligne que la peau et d'autres parties pourraient être consommées. Mais sont interdits par ordonnance rabbinique.
Concernant les graisses interdites ('helev), seul le verset Lev 7,23 qui interdit "toute graisse" à la consommation est conséquent. Tout comme le verset Lev 7,26 interdit "tout sang", même de ce qui n'est pas une offrande. C'est une prescription de la Torah, et à ce titre il est délicat de répondre "pourquoi la Torah a-t-elle interdit ceci?"

Nous espérons avoir bien saisi vos questions, avoir donné une réponse satisfaisante, et nous vous invitons à nous recontacter dès que d'autres questions se présenteront.
Êtes vous en rapport avec un rabbin ou une communauté juive dans votre ville? Nous pourrions vous aider à le faire si besoin, car rien ne remplace l'étude avec un Rav ou un ami.
Chalom

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Question de D.E. à OHR SOMAYACH'S ASK THE RABBI
Issue #316, 30 Juin 2001 / 9 Tammuz 5761
Mr le Rabbin,
Est ce que je peux manger dans un restaurant non cacher si je n'y commande que des plats sans nourriture interdite comme de la salade, des œufs, du poisson?
R: Dans le principe, non. Vous ne pouvez pas vous fiez en matière de cacherout aux déclarations de quelqu'un qui n'observe pas la cacherout. Surtout si c'est pour vous le vendre.
De plus, les restaurants ignorent souvent la composition des ingrédients de base dont ils se servent. Les salades peuvent contenir des huiles ou des aromates non cacher. Elles sont coupées avec des couteaux qui ont servi à couper des mets non cachers, et sont souvent mélangées avec des morceaux de viande, poissons ou fromages non cachers. Les frites peuvent être frites dans des bains d'huile ayant servi à frire des morceaux de viande ou poissons interdits, dont le goût est une plus value pour les frites.
Sans parler du passant qui vous voie dans le restaurant et s'imagine que si VOUS y mangez, c'est que on peut tout y manger.
Laissez moi terminer par une histoire:
Une femme rentre un jour dans un restaurant, et demande avant toute chose à voir le certificat de cacherout.
- Ne vous faites pas de souci, madame, lui répond le patron de derrière le comptoir.
- Et comment saurai je si c'est cacher?
L'homme désigne une vieille photo trônant sur le mur. Un homme au visage de saint absorbé dans l'étude talmudique semble devoir être le garant de la cacherout.
- C'était mon père, madame!
- Mmm, voyez vous, si c'était une photo de vous sur le mur, et si votre père était derrière le comptoir, je n'aurais plus aucune question…

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Question de A, Décembre 2002
Bonjour,
On m'a offert des gants faits en cuir de porc. Je n'arrive pas à trouver
dans le choulhan aroukh, si j'ai les droits de les porter ou non? Seul le
dehors des gants est en cuir de porc l'intérieur est fait en nylon.
pourriez vous m'éclairer?
Merci
K.Acher: J'ai eu un petit doute avant de te répondre, tant la réponse semble évidente, mais le Rav me l'a confirmé: il n'y a aucune restriction à l'usage de peau de porc pour l'habillement: gants, chaussures, vêtements. Il faut bien admettre que le Bon D.ieu l'a créé pour quelque chose d'autre que notre alimentation.

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Décembre 2002
Bonjour,
pardonnez mon ignorance, mais qu'est-ce que c'est au juste que la viande casher, et quelle difference y a-t-il avec la viande hallal?
merci pour votre reponse
P.

Je vous remercie de votre question, et je comprends qu'elle puisse se poser.
La viande est cachère à différents niveaux:
Il s'agit d'abord d'une espèce animale déclarée pure par D.ieu dans la Torah, (Pentateuque). On pense essentiellement aux descriptions de Lévitique chapitre 11: quadrupèdes qui ruminent et ont le sabot fendu, certains oiseaux, tous les poissons qui ont des écailles.
Le mode d'abattage: hormis les poissons, les animaux sont égorgés par section de la trachée et/ou œsophage, par un homme entraîné et au respectueux de ces règles.
L'état anatomique: l'animal est ensuite inspecté à la recherche de lésions létales telles que décrites par le talmud et une abondante littérature rabbinique.
La préparation: la viande doit être vidée de son sang tissulaire par grillade ou salage et rinçage, car la consommation de sang est strictement interdite.
Bien que n'étant pas compétent pour vous définir le hallal, je crois savoir que l'Islam permet certains animaux déclarés impurs par la Torah, n'a pas des règles de même rigueur concernant la façon d'abattre ou le degré de foi de l'abatteur, qu'il n'y a pas d'examen anatomique post mortem, et enfin il n'y a pas nécessité d'ôter le sang de la bête.
Voici sommairement la différence.
Amitiés.

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Janvier 2003,
Sandy
j'aurais aimer un guide pour cacheriser ma vaisselle,
je l'ai fait mais n'aitant pas habituer j'ai fais quel que petite erreur!
je voudrais vraiment accomplir cette mitva!pour mes enfants!
toute ma vaisselle etais neuve mais maintenant comment dois-je procéder?
merci pour votre aide!
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Cachériser la vaisselle est une affaire bien compliquée, et le meilleur guide ne remplacera pas les conseils avisés d'un Rabbin expérimenté, connaissant les matières dont sont faits vos ustensiles, les conditions d utilisation et encore d autres choses.
Je vous suggère de prendre contact avec le Beth Loubavitch de Paris, au 01 45 26 87 60 qui vous mettra en rapport avec la personne compétente la plus proche de chez vous, même en province.
Félicitation et continuez, vos enfants le méritent certainement.
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Septembre 2003
Carrie
Bonjour,
Je ne suis pas religieuse mais j'ai décidé de le devenir.
Je n'ai plus mangé cachère depuis une décennie et j'aimerais cachériser ma vaisselle ainsi que la cuisine.
Je sais qu'il faut tremper mes ustensiles dans un Mikvé, mais il parait que certains ustensiles ne sont pas cachérisables.
Auriez vous la gentillesse de me faire une liste de ce qui est "rattrapable" et de ce qui ne l'est pas?
Merci - Carrie.
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Chère Carrie.
Félicitations pour votre bonne décision.
A l'approche de Roch Hachana et de Kippour, c'est une bonne chose de faire encore quelques pas en avant comme vous le faites.
Il y a deux étapes concernant la vaisselle: cachériser ce qui peut et doit être cachérisé, et "purifier" la vaisselle par immersion dans le Mikvé.
La cachérisation est liée à l'usage de produits non cachers dans les ustensiles, et se fait tantôt par l'eau bouillante, tantôt par le chauffage "à blanc", et doit être supervisée par une personne compétente et entraînée.
L'immersion au Mikvé ne concerne que les ustensiles de cuisine fabriqués ou vendus par des non juifs.
Ce sont donc deux registres différents, dont le point commun est que la cachérisation ne peut se faire que sur un ustensile complètement nettoyé de ses traces d'utilisation, qui sont des restes de nourriture … et l'immersion aussi.
Le plus direct serait de vous mettre en rapport téléphonique avec le rabbin de votre ville, ou si vous êtes en France avec le service de cachérisation du Beth Loubavitch.
Mais auparavant, la première démarche est de n'acheter plus que des produits cachers, de séparer correctement les ustensiles viandes de ceux de lait, de mettre en route cette "routine" qui vous permettra lorsque la cachérisation aura été accomplie de ne pas commettre "d'erreur" ou de mélange interdit qui ruinerait l'intervention de cachérisation.
Une approche des protocoles de cachérisation se trouve sur le site des fêtes juives d'Alliance http://zmanim.alliancefr.com/index.html à la page de Pessa'h, quoique les principes de cachérisation à Pessa'h diffèrent de ceux concernant la nourriture non cachère.

J'attire votre attention sur deux ouvrages consacrés à la cacherout:
- Cacherout, guide pratique, Rabbin Wagshall, édité par keren hasefer CLKH
- Et "cuisine moderne cacher, du Rav Edery, Toulouse/Jérusalem.
Ces livres ne peuvent se trouver que dans des librairies juives.
Si vous êtes loin de Paris ou hors de France, nous pouvons vous donner l'adresse de la personne ou du centre le plus proche de chez vous qui pourrait vous guider.
Félicitations, continuez, et n'hésitez pas à nous réécrire si besoin.

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Février 2003, Question de L. M.
Bonjour,
Existe-t-il un site ou un lieu où je pourrais me procurer la liste des ingrédients autorisés dans la fabrication des produits alimentaires?
Merci de votre réponse.
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Chère Madame,
Il n'y a pas de liste on line des ingrédients autorisés pour l'industrie alimentaire.
En partie parce que cette liste est soumise à des variations et mises à jour, alors que la plupart des Rabbins ou ingénieurs alimentaires sont peu enclins à s'occuper de cette diffusion grand public.
D'autre part parce que cette liste peut varier d'un rabbinat à l'autre en fonction de ses habitudes de travail et surtout du degré de rigueur qu'il tient à impulser dans les produits alimentaires à l'intention de sa communauté.
Enfin parce que chaque Rabbin tient à ce que les ingrédients mis dans ses produits soient "négociés" au plus près des règles de la cacherouth lors des entretiens et visites d'usine préalables. Ceci dit, deux Rabbinats parisiens sont susceptibles d'avoir des listes à jour et complètes sont
Le Rabbin Frankforter, dont vous trouverez les coordonnées sur
http://www.kashrusmagazine.com/ksg/ksg_fst_index.html
ou la racine du site http://www.kashrusmagazine.com/
Le Consistoire de Paris, et son service de Cacherout, 17 rue S. Georges, 75009 Paris.

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